Voir les superaliments et diètes populaires dans tous les sens
Présentation du symposiumAu cours des dernières années, bon nombre de modèles alimentaires pour perdre du poids et prévenir les maladies, y compris les diètes paléo, sans gluten et de superaliments, ont gagné en popularité. Malgré l’attention qu’elles ont reçue, les données scientifiques appuyant ces types d’alimentation sont limitées.
La diète paléolithique est fondée sur l’hypothèse selon laquelle le génome humain n’a pas eu suffisamment de temps pour s’adapter à l’arrivée d’aliments issus de l’agriculture, y compris, mais sans s’y limiter, les céréales (également celles à grains entiers), les produits laitiers et les légumineuses. Bien qu’une méta-analyse suggère que la diète paléo pourrait avoir un faible effet, mais favorable sur certains indicateurs de la santé cardiovasculaire, le peu d’essais randomisés menés à ce jour contiennent plusieurs variables confondantes qui doivent être validées à l’aide d’essais dûment contrôlés.
Il en va de même pour les régimes sans gluten. Bien qu’ils soient nécessaires médicalement pour certains, des recherches rigoureuses manquent pour valider leur usage par ceux qui ne sont pas atteints de la maladie cœliaque ou d’une sensibilité au gluten non liée à la maladie cœliaque. Tout récemment, un essai randomisé n’a démontré aucun bienfait pour la santé intestinale, l’inflammation ou les performances athlétiques des participants qui suivaient un régime sans gluten sans être atteints de la maladie cœliaque ou d’une sensibilité au gluten non liée à la maladie cœliaque.
Enfin, même si le terme « superaliment » est largement employé, il n’existe aucune définition d’usage courant ou faisant l’objet d’un accord de la communauté scientifique pour ce mot. Son emploi convient sans doute comme outil de marketing pour les boissons et les aliments novateurs ou qui sortent de l’ordinaire, mais cela occasionne souvent des coûts supplémentaires pour les consommateurs.