Consommation de fromage et résultats de santé associés : conclusions d’une revue globale et méta-analyse mise à jour

Une revue globale et méta-analyse mise à jour a colligé et analysé les données de 54 méta-analyses d’études prospectives afin de mesurer l’association entre la consommation de fromage et 34 résultats de santé tels que la mortalité (11 résultats), les maladies cardiovasculaires (4 résultats), le cancer (13 résultats), les maladies métaboliques (3 résultats) et les résultats liés au vieillissement (3 résultats).

• Mortalité. Selon les données de 21 études évaluant la mortalité et regroupant plus de 1 000 000 de participants, la consommation de fromage (consommation la plus élevée vs la plus faible) est inversement associée à la mortalité, toutes causes confondues. De plus, une analyse dose-effet a révélé que chaque augmentation de 30 g/jour de fromage était associée à une diminution de 2 % du risque de mortalité, toutes causes confondues. De façon similaire, la consommation de fromage était liée à une réduction du risque de mortalité cardiovasculaire (consommation la plus élevée vs la plus faible et dose-effet), mais elle n’était pas associée au risque de mortalité liée à tout type spécifique de cancer. 

• Maladies cardiovasculaires. Une analyse combinant 18 études (1 833 112 participants) a révélé que chez les personnes qui consommaient le plus de fromage, il y avait une réduction de 8 % du risque global de maladies cardiovasculaires et que chaque augmentation de 30 g/jour était liée à une baisse de 3 % des risques de maladies cardiovasculaires globales, de maladies coronariennes et d’accidents vasculaires cérébraux. Le fromage n’était pas lié au risque d’hypertension.

• Cancer. La consommation de fromage n’était pas liée au risque global de cancer (46 études regroupant 9 538 703 participants) et n’était associée à aucun type spécifique de cancer, y compris le cancer de la prostate total et avancé, à l’exception du cancer du sein à récepteurs d’œstrogènes négatifs, pour lequel le fromage a démontré un effet protecteur.

• Maladies métaboliques. Selon les résultats de 25 études (674 107 participants), une consommation élevée de fromage était liée à un risque réduit de développer un diabète. Toutefois, cette association n’était pas maintenue dans une analyse dose-effet. Aucune association n’a été relevée entre la consommation de fromage et le risque de prédiabète ou de syndrome métabolique. 

• Maladies liées au vieillissement. D’après les résultats de 7 études (306 639 participants), chez les personnes qui consommaient le plus de fromage, le risque de fractures diminuait de 10 %. Chaque augmentation de 30 g/jour de la consommation de fromage était liée à une diminution de 5 % et de 14 % du risque de fractures total et de fractures de la hanche, respectivement. Il y avait une association neutre entre la consommation de fromage et la fragilité et les chutes. Une association a également été établie entre la consommation de fromage et la démence. En effet, les personnes qui en consommaient le plus étaient 19 % moins susceptibles de développer une démence. Selon une méta-analyse antérieure regroupant 5 études incluses dans la présente méta-analyse, il y avait une association marginale entre une consommation élevée de fromage et la maladie de Parkinson, bien que le niveau de preuves ait été jugé très faible.

• Autres. Des associations inverses ont été révélées pour le risque de caries dentaires de l’enfance, d’ostéoporose, de respiration sifflante chez les nourrissons, de diabète de type 1 et de coliques du nourrisson.

Dans l’ensemble, cette revue globale et méta-analyse fournit un vaste survol des données existantes sur l’association entre la consommation de fromage et de nombreux résultats de santé. Les auteurs de l’étude attribuent ces nombreuses associations bénéfiques à la composition et à la matrice alimentaire uniques des produits laitiers, qui renferment de nombreux nutriments bénéfiques pour la santé tels que le calcium, le magnésium, le phosphore, la vitamine K2 et les protéines. Par ailleurs, en plus de souligner la densité nutritionnelle du fromage, ils notent qu’il est probable que la matrice complexe du fromage atténue et module les effets des gras saturés et du sodium.