Adhésion au Guide alimentaire canadien de 2019 et risque d’apport insuffisant en nutriments chez les adultes plus âgés

À la suite de la publication du Guide alimentaire canadien de 2019, une étude a été réalisée en 2023 auprès de 4 089 adultes plus âgés et met en lumière les lacunes potentielles de l’adhésion à ces lignes directrices nationales pour remédier aux apports insuffisants en certains nutriments.  

Elderly couple enjoying breakfast together

Dans sa version de 2019, le Guide alimentaire canadien (GAC) ne recommande plus de nombres de portions ni de tailles de portions, mais plutôt des proportions de catégories d’aliments dans une assiette, tout en mettant l’accent sur les aliments d’origine végétale. Par conséquent, le risque d’apports insuffisants en nutriments dans les groupes vulnérables suscite de plus en plus de préoccupations, car il est possible de suivre les lignes directrices tout en omettant de consommer des aliments riches en nutriments. Bien qu’elles visent principalement à cibler le risque de maladies chroniques, on ne sait pas si ces lignes directrices atténuent le risque d’apport insuffisant en nutriments chez la population canadienne plus âgée.  

Une étude transversale a évalué la relation entre l’adhésion aux recommandations du GAC de 2019, mesurée par l’Indice de saine alimentation 2019 (HEFI-2019), et l’apport alimentaire en nutriments clés chez 4 089 adultes de 65 ans et plus issus de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2015. 

Les 12 nutriments clés suivants ont été évalués à l’aide de rappels de 24 heures : 

  • Macronutriments : protéines et fibres;
  • Vitamines : vitamines B6 et B12, vitamine D et vitamine A;
  • Minéraux : calcium, fer, zinc, folate, magnésium et potassium. 

« Dans l’ensemble, ces résultats indiquent que, sur la base des habitudes alimentaires des adultes de 65 ans et plus au Canada en 2015, les recommandations du GAC de 2019 sont insuffisantes pour remédier aux apports inadéquats en certains nutriments clés1. » 

Les résultats révèlent ce qui suit : 

  • Dans la population étudiée, il y avait une prévalence élevée d’apport insuffisant en vitamine D (96 %), en calcium (83 %) et en magnésium (64 %). Venaient ensuite la vitamine B6 (38 %), la vitamine A (36 %), le folate (30 %) et le zinc (28 %); 
  • Bien que l’adhésion au GAC ait été liée à une réduction de la prévalence d’apport insuffisant en certains nutriments (p. ex. fibres, vitamine B6 et magnésium), elle n’a pas été associée à une hausse de l’apport en calcium, en zinc et en vitamine A;
  • Une plus grande adhésion au GAC était liée à des apports plus faibles en fer, en folate, en vitamine B12 et en vitamine D; 
  • Le lait sans sucre ajouté était l’aliment qui présentait les corrélations les plus fortes avec l’apport en calcium et en vitamine D.  

Globalement, les auteurs concluent que ces lignes directrices en matière d’alimentation ne prennent pas suffisamment en compte le risque d’apport insuffisant en plusieurs nutriments clés chez les adultes plus âgés. Les résultats révèlent tout particulièrement une lacune dans la capacité des lignes directrices du GAC de 2019 de remédier à l’apport insuffisant en vitamine D et en calcium. Les auteurs attribuent principalement cette situation en partie à l’absence de lignes directrices portant spécifiquement sur la consommation de produits laitiers, lesquels sont considérés comme étant la principale source alimentaire de calcium et de vitamine D dans l'alimentation canadienne.

 
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