Les protéines : pour optimiser la fonction et la santé musculaires chez les aînés
Présentation du symposiumSTÉPHANIE CHEVALIER, Ph. D., Dt.P.
Membre associée, École de nutrition humaine
Université McGill
La perte de masse et de force musculaire avec l’âge est inévitable. Nommée sarcopénie lorsqu’elle atteint un certain seuil, cette perte peut mener à un déclin fonctionnel, la fragilité, des incapacités et la perte d’autonomie. On croit qu’un apport insuffisant en protéines peut être un facteur contribuant à cette perte.
Un ensemble de données probantes provenant d’études de cohortes à grande échelle et d’études métaboliques ont démontré que des apports plus élevés en protéines seraient requis pour prévenir ou atténuer la sarcopénie, appuyant ainsi le consensus d’experts pour réviser les recommandations à la hausse. Des besoins plus élevés seraient expliqués par un état de résistance anabolique due en partie, à la sédentarité, l’inflammation et la résistance à l’insuline.
Hormis la quantité, la qualité et la distribution des protéines aux repas de la journée serait aussi important. Notre groupe a analysé la distribution des apports en protéines des personnes âgées autonomes de l’étude longitudinale québécoise NuAge. Nous avons trouvé qu’une distribution plus égale des protéines aux repas était associée à une plus grande masse maigre et une force musculaire, à l’entrée dans l’étude et pendant le suivi de 3 ans, mais n’était pas reliée à la mobilité. Sous réserve de confirmation par des études d’intervention, ces résultats (et d’autres) ont une portée dans l’élaboration de futures recommandations en protéines spécifiquement pour les personnes âgées, de pair avec l’activité physique, afin de conserver une santé musculaire optimale.