Les données montrent que la plupart des gens au Canada ne comblent pas leurs besoins alimentaires en vitamine D et en calcium1. Par exemple, jusqu’à 87 % des femmes adultes canadiennes ne consomment pas assez de calcium, et environ 20 % des Canadiens sont à risque de carence en vitamine D2,3.
Calcium et vitamine D : nouvelles valeurs quotidiennes dans le tableau de la valeur nutritive
En 2016, Santé Canada a annoncé plusieurs mises à jour au tableau de la valeur nutritive et à la liste des ingrédients apparaissant sur l’étiquetage nutritionnel. Parmi les modifications annoncées figuraient de nouvelles valeurs quotidiennes (VQ) pour la vitamine D et le calcium dans le tableau de la valeur nutritive afin qu’elles s’harmonisent aux recommandations actuelles1 :
- La VQ pour la vitamine D est passée de 5 mcg (200 UI) à 20 mcg (800 UI);
- La VQ pour le calcium est passée de 1 100 mg à 1 300 mg.
Les changements apportés aux VQ peuvent avoir un impact sur le pourcentage de la VQ fournie par la portion indiquée sur l’étiquette. Par exemple, dans le cas du calcium, si une portion de 30 g de fromage fournit 20 % de la VQ pour le calcium sur la base d’une VQ de 1 100 mg, le même aliment fournirait 17 % de la VQ sur la base d’une VQ de 1 300 mg. Des changements au % VQ sont également à prévoir pour la vitamine D. Plus de détails à ce sujet sont présentés ci-dessous. Pour plus d’information sur les apports nutritionnels de référence (ANREF) mis à jour pour la vitamine D et le calcium, cliquez ici.
Le gouvernement a prévu une période de transition de cinq ans afin de laisser le temps à l’industrie pour apporter les changements nécessaires à ses étiquettes et épuiser ses stocks d’étiquettes déjà imprimées. Toutefois, en raison des difficultés entraînées par la pandémie de COVID-19, la période de transition et le délai de grâce ont été prolongés jusqu’au 15 décembre 2022.
Vitamine D et lait : aperçu des mises à jour à l’enrichissement et de leurs impacts sur l’étiquetage
Afin d’aider les Canadiennes et Canadiens à atteindre les ANREF actuels pour la vitamine D, Santé Canada travaille sur une stratégie mise à jour quant à l’enrichissement en vitamine D4.
Les mises à jour incluent une augmentation volontaire du niveau de vitamine D dans le lait de vache (y compris du lait nature, évaporé et aromatisé) et certains autres produits (lait de chèvre et margarine). Par conséquent, les transformateurs laitiers ont maintenant le choix d’enrichir leur lait selon les niveaux obligatoires prescrits dans le Règlement sur les aliments et drogues (2,3 mcg par portion de 250 ml de lait) ou d’opter pour le nouveau niveau volontaire de 5 mcg par portion de 250 ml de lait. Toutes les autres exigences réglementaires pour ces produits continueront à s’appliquer4.
Quel sera l’impact de ces modifications à l’enrichissement en vitamine D sur l’étiquetage du lait?
Le lait de vache est une source majeure de vitamine D dans l’alimentation de la population canadienne1. Il est important de noter que la quantité de vitamine D dans le lait est plus élevée avec le nouveau niveau d’enrichissement volontaire. Cependant, alors que le niveau d’enrichissement volontaire du lait en vitamine D est deux fois plus élevé, le % VQ par portion indiqué sur l’étiquette diminuera, puisque la nouvelle VQ est 4 fois plus élevée4.
Tous les fabricants qui adoptent le nouveau niveau d’enrichissement volontaire en vitamine D doivent jumeler ce changement à des étiquettes qui reflètent la nouvelle VQ pour la vitamine D. Ainsi, les deux scénarios d’enrichissement suivants sont possibles pendant la période de transition accordée pour mettre en œuvre la nouvelle réglementation sur l’étiquetage nutritionnel4 :
- Avec le niveau d’enrichissement obligatoire : une tasse (250 ml) de lait de vache est enrichie de 2,3 mcg, ce qui correspond à 45 % de la VQ précédente (5 mcg);
- Avec le niveau d’enrichissement volontaire : une tasse (250 ml) de lait de vache est enrichie de 5 mcg de vitamine D, ce qui correspond à 25 % de la VQ actuelle (20 mcg).
Point important, dans les deux scénarios, le lait sera classé comme étant une excellente source de vitamine D. Vous trouverez plus d’information sur les allégations concernant la teneur nutritive ici.
À quoi devrais-je m’attendre pendant cette période de transition pour la vitamine D et le calcium?
Pendant cette période de transition, des divergences entre les étiquettes devront être attendues, car certains fabricants pourraient ne pas avoir mis à jour leurs étiquettes. Les patients et clients pourraient aussi avoir des questions, entre autres sur la quantité de vitamine D que contient le lait, et pourraient avoir de la difficulté à interpréter ou à comparer les étiquettes. Il est donc important de souligner que la quantité de vitamine D et de calcium contenue dans le lait ne diminue pas et que la baisse des % VQ est due à un changement aux VQ.
Il pourrait également être utile de distinguer les anciennes étiquettes des nouvelles afin de mieux comprendre ces changements. Une façon rapide d’identifier les nouvelles étiquettes est de vérifier que les quantités de vitamines et de minéraux (comme le calcium) contenues dans une portion sont également indiquées en quantités absolues, et non plus seulement en pourcentage de la VQ.
Pour en savoir plus sur les changements apportés aux étiquettes, cliquez ici.
Références
- Gouvernement du Canada. 2012. La vitamine D et le calcium : Révision des Apports nutritionnels de référence. www.canada.ca. Consulté le 11 février 2022.
- Gouvernement du Canada. 2012. Les adultes canadiens comblent-ils leurs besoins en nutriments uniquement grâce à l’alimentation?. www.canada.ca. Consulté le 11 février 2022.
- Statistique Canada. 2015. Coup d’œil sur la santé. www150.statcan.gc.ca. Consulté le 11 février 2022.
- Gouvernement du Canada. 2021. Autorisation de mise en marché de la vitamine D dans le lait, le lait de chèvre et la margarine : DORS/2021-278. www.gazette.gc.ca. Consulté le 11 février 2022.