Risque de maladie cardiovasculaire et produits laitiers : ce que nous apprend la matrice alimentaire
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À la fin du webinaire, les participants :
- Comprendront mieux les limites de l’approche de la saine alimentation basée sur les nutriments ainsi que l’importance de tenir compte de l’effet de la matrice alimentaire
- Auront une perspective à jour à propos du débat sur les acides gras saturés (AGS) et le risque de maladie cardiovasculaire
- Comprendront comment l’utilisation de la métabolomique peut faire progresser notre compréhension des effets des produits laitiers sur la santé
Principaux sujets abordés :
- Survol des données récentes sur l’association entre les AGS alimentaires et la santé cardiovasculaire
- La place des acides gras dans une alimentation saine, entre autres :
- La contribution de différents groupes alimentaires à l’apport en AGS au sein de la population canadienne
- Les effets potentiels de la matrice alimentaire sur le risque de maladie cardiovasculaire
- La pertinence d’émettre des recommandations axées sur les aliments plutôt que sur les nutriments pour améliorer la santé de la population
Résultats principaux :
- Une étude randomisée croisée multicentrique regroupant 92 participants a révélé que le fromage ne produisait pas le même effet sur le cholestérol LDL que le beurre, ce qui suggère que la matrice alimentaire pourrait modifier l’effet cardiométabolique des gras saturés sur la santé1.
- Selon une étude basée sur des données de l’ESCC de 2015, les « autres aliments » (ceux qui ne font pas partie du Guide alimentaire canadien) comptent pour 44,2 % des gras saturés dans l’alimentation de la population canadienne, tandis que la viande et ses substituts comptent pour 24,5 % et le lait et ses substituts, pour 23,3 %2.
- En utilisant les données de l’ESCC de 2015 dans un modèle où des aliments riches en AGS étaient remplacés par un aliment de remplacement correspondant faible en AGS, mais à forte teneur en acides gras insaturés, ce sont les remplacements dans la catégorie « autres aliments » qui ont montré le plus grand potentiel pour atteindre la cible d’AGS2 :
- Le remplacement d’aliments de la catégorie « autres aliments » entraînait la plus grande part de la réduction prévue de l’apport habituel en AGS chez les Canadiens, 82 % d’entre eux atteignant la cible recommandée pour les AGS (moins de 10 % de l’énergie totale).
- Le remplacement de produits laitiers ou de viande ne permettait qu’à 62,6 % et 54,3 % des gens, respectivement, d’atteindre la cible d’AGS.
- Favoriser des recommandations nutritionnelles basées sur les aliments plutôt que des nutriments pourrait avoir de meilleurs bienfaits pour la santé et encourager les consommateurs à baser leurs habitudes d’achat et de consommation sur les aliments.
- Un score basé sur 38 métabolites, qui ont été identifiés comme étant associés à la consommation de produits laitiers, a montré une association inverse avec le risque de diabète de type 2 chez des populations en Espagne et aux États-Unis3.
Références
- Brassard D et coll. Comparison of the impact of SFAs from cheese and butter on cardiometabolic risk factors: a randomized controlled trial. Am J Clin Nutr 2017;105:800-809.
- Harrison S et coll. Consumption and sources of saturated fatty acids according to the 2019 Canada Food Guide: data from the 2015 Canadian Community Health Survey. Nutrients 2019;11:1964.
- Drouin-Chartier JP et coll. Dairy consumption, plasma metabolites, and risk of type 2 diabetes. Am J Clin Nutr 2021;114:163-174.